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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/44

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une demi-heure après, à notre cabane. Stofflet, dont tu as sûrement entendu beaucoup parler, est un homme d’une taille moyenne et forte ; il n’a de remarquable, que des yeux d’une grande vivacité. Il me félicita d’assez bonne grâce, sur les succès de mon voyage, et sur les soins de mon guide, et me dit, en nous quittant : — Mademoiselle, pendant l’absence de monsieur votre frère, je crois que vous serez plus en sûreté ici, que partout ailleurs ; si vous avez besoin de mon service, vous voudrez bien me le faire savoir. — Il voulut que Maurice ne le suivit point, et qu’il restat avec nous. Il ajouta, en le regardant, que la trève levoit tout obstacle. Nous avons passé le reste de la soirée, seuls, mon frère et moi ; nous sommes convenus de ne rien faire dire à nos