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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/70

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verons ensemble. Il faut lui ôter l’envie d’une seconde fuite : je parlerai la première, et vous acheverez. — Je compris que l’on m’avoit fait un mystère, d’un projet, dont l’exécution n’étoit pas assurée ; se réservant de le dire, s’il avoit lieu. Nous arrivâmes les premières, et peu d’instans après, je vis de loin venir Maurice et son guide. Dès qu’il m’apperçut, il voulut retourner sur ses pas ; je l’appelai ; il vint à moi. — Je vois que l’on m’a trahi, dit-il ; il eût mieux valu m’avertir. — Personne ne vous trahit, lui dis-je. Chacun vous sert, et veut vous servir, contre vous-même. Je suis venue vous demander une heure ; vous serez libre ensuite. Mon dessein n’est pas de vous contraindre. — Nos conducteurs s’éloignèrent quelques pas, et je le fis asseoir près de moi. Je con-