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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/71

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tinuai : — je vous dois beaucoup, Maurice, puisque je vous dois plus que la vie ; sans vous, j’étois perdue pour tout ce qui m’est cher au monde ; et je ne peux plus embrasser mon père, ma mère, un parent ou un ami, sans songer que ce moment heureux, je le tiens de vous. Tous les jours de bonheur, tous les instans de joie que je puis goûter encore, seront de nouveaux bienfaits que je vous devrai ; et je mets du nombre, vous le savez bien, le plaisir même de vous les devoir. C’est à un sentiment de votre cœur, que je dois la vie. Faut-il que je vous redise qu’elle m’en est plus chère ; si vous ne le croyez pas, maintenant, il faut que je renonce à vous le persuader ; et si vous ne jugez pas mon cœur coupable envers vous d’ingratitude, vous me devez de