Aller au contenu

Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/77

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ou lorsque je présenterai Maurice à ma famille, dire d’abord à ma mère, à quel terme les choses en sont entre lui et moi ; ce parti que choisiroit ma franchise, est balancé par des considérations qui m’arrêtent ; tu connois l’excellent naturel de ma mère ; mais aussi combien elle tient à des idées que je n’ai plus le droit d’appeller préjugés, parce que je me sens trop intéressée ; je craindrois de la prévenir contre Maurice ; et je pense que le voyant d’un œil plus indifférent, elle sera plus à portée de l’apprécier ; le temps ensuite ameneroit les aveux nécessaires de ma part ; lui-même sera plus à l’aise, sachant que nos intérêts communs sont ignorés ; en lui laissant ainsi son rôle de bienfaiteur, sans prétention, il me semble que son attitude seroit plus libre et plus