Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/89

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nos affections. Toi qui sais si bien aimer, si bien sentir le bonheur de l’être, viens, ma douce amie, viens embellir le nôtre de ta grace et des charmes que tu emploies pour faire entendre ton cœur ; nous ne savons qu’être heureux ; viens donner la vie aux sentimens que nous éprouvons. Nous t’attendons, et n’osons sans toi, célébrer la fête ; notre réunion n’est pas encore complette : pourquoi faut-il que ta tendre mère ne soit pas encore en état de supporter le voyage ; tu dois cependant t’en rapporter aux soins de notre amitié, bonne Clémence ; je partagerois tes inquiétudes ; tu aurois, la douce satisfaction de la voir revenir au milieu de tes amis, de ses enfans. Combien ce titre m’étois doux ; il ajoutoit à notre union, en, nous faisant l’illusion d’être sœurs ; si