dormait au soleil ; il fondit sur lui et l’enleva. Mais le serpent se retourna et le mordit, et le corbeau, sur le point de mourir, dit : « Je suis bien malheureux d’avoir trouvé une aubaine telle que j’en meurs. »
On pourrait dire cette fable à propos d’un homme que la découverte d’un trésor met en péril de mort.
Un corbeau malade dit à sa mère : « Prie les dieux, mère, et ne pleure pas. » La mère lui répondit : « Lequel des dieux, mon enfant, aura pitié de toi ? en est-il un à qui tu n’aies pas dérobé de viande ? »
Cette fable montre que ceux qui se sont fait beaucoup d’ennemis dans leur vie ne trouveront pas d’amis, dans le besoin.
Une alouette huppée, prise au lacs, disait en gémissant : « Hélas ! pauvre oiseau infortuné que je suis ! Je n’ai dérobé à personne ni or, ni argent, ni quoi que ce soit de précieux : c’est un petit grain de blé qui a causé ma mort. »
Cette fable s’applique à ceux qui, pour un profit mesquin, s’exposent à un grand danger.
La corneille conçut de la jalousie contre le corbeau, parce qu’il donne des présages aux hommes, qu’il leur annonce l’avenir et que pour cette raison il est pris à témoin par eux ;