Page:Études religieuses, historiques et littéraires, volume 69, septembre-décembre 1896.djvu/390

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que je ne commandite personne et ne suis associé avec personne à ce sujet[1]. »


Ce cynique aveu d’impiété et en même temps de collaboration au Diable tranche définitivement le débat. Comment après cela le Dr Hacks peut renier toute association avec des auteurs dont il se proclame le collaborateur, et renier le nom du Dr Bataille, sous lequel l’ex-médecin des Messageries maritimes a signé sa préface, c’est ce qu’il a omis d’expliquer.

Retenons seulement que sous le nom du Dr Bataille d’autres personnages se cachent. Le Dr Hacks l’a redit dans une lettre à l’Univers publiée le 27 octobre, et qui renferme aussi une allusion significative à l’« Affaire Diana Vaughan ». M. Léo Taxil, qui patronne le Diable et les Mémoires, jugera sans doute à propos de faire connaître les autres coopérateurs.

Une conclusion reste acquise : toute cette littérature sur laquelle repose la fable de Diana Vaughan est une entreprise exécutée par la libre-pensée au service d’une spéculation éhontée. Faut-il y voir de plus une manœuvre des Loges pour déconsidérer la campagne antimaçonnique et dépister les catholiques ? On l’a cru en Allemagne, mais le mercantilisme suffit à tout expliquer. Il est hors de doute cependant que la franc-maçonnerie en bénéficiera : le doute planera sur des documents authentiques, parce qu’on les a mêlés aux fables stupides d’un faussaire ; et depuis quatre ans que d’activité dépensée en pure perte à poursuivre des chimères, tandis que la vraie franc-maçonnerie continuait au grand jour son œuvre satanique ! Si les Dr Bataille et Miss Diana Vaughan n’eussent pas existé, a-t-on dit, la secte aurait dû les inventer. Voilà pourquoi nous félicitons le journal de Cologne d’avoir fourni la démonstration de la supercherie.

À cette preuve, nous voulons joindre un autre document où

  1. Nous devons à l’obligeance du directeur de la Volkszeitung de pouvoir reproduire les termes mêmes de la lettre originale, avec les soulignements de l’auteur. Celui-ci a du reste répété ces déclarations dans des lettres adressées à l’Univers et à la Vérité, en y ajoutant ses aménités à l’adresse de ceux qui ont cru à ses « révélations » : il les traite d’imbéciles.