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DERNIÈRE NUIT



JE te vois à travers ton linceul.
je te vois à travers ton linceuil Pour jamais,
Ah ! tu fermes tes yeux comme si tu dormais.
Tu souris. La pâleur sied bien à ton front d’ange.
C’est demain que tu pars, c’est demain qu’un archange,
Sous son aile, en passant, va venir te chercher.
Pauvre enfant, pour toujours, il te faudra coucher !
Nous t’avons fait creuser un lit au cimetière.