Page:Œuvres choisies de Thomas Campanella.djvu/220

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encore moins la phthisie, car les humeurs ne séjournent pas dans leurs poitrines, à plus forte raison l’asthme produit par les humeurs épaisses. Ils traitent les fièvres ardentes par l’eau froide ; les éphémères par les parfums, les bouillons gras, le sommeil, la musique et la gaité ; les fièvres tierces par les saignées, la rhubarbe ou tout autre attractif, les décoctions de racines, de plantes purgatives et acides. Ils boivent pourtant rarement de purgatifs ; ils guérissent facilement les fièvres quartes par une frayeur subite ou par les sucs des plantes dont les propriétés sont contraires à cette maladie ou même semblables.


Ils m’enseignèrent leurs secrets contre ces fièvres. Ils soignent beaucoup plus attentivement les fièvres continues, qu’ils craignent plus que les autres ; ils les combattent par l’observation des astres, par les plantes médicinales et les prières. Les fièvres quintanes, sextanes, octanes, etc., n’existent presque pas chez eux, leurs humeurs ne s’épaississant jamais.


Ils se servent de bains et de thermes semblables à ceux des Romains ; ils se frottent d’huiles et de beaucoup d’autres essences, inconnues chez nous, pour conserver la propreté, la santé et la force. C’est à l’aide de ces moyens et d’autres encore qu’ils combattent la maladie sacrée qui les atteint souvent.

L’HOSPITALIER.

C’est là un signe de puissance intellectuelle ; car Her-