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Page:Œuvres complètes d’Apulée (éd. Garnier), tome 2, 1883.djvu/317

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distinct ; et si son nombre le met le cinquième, par son rang il est le premier : car son essence est divine et inaltérable.

Chapitre 2

La multitude innombrable des astres roule avec la partie mobile de l'univers qu'entoure de son cercle le zodiaque aux obliques contours et aux douze signes étincelants ; une autre partie se compose d'étoiles errantes qui n'ont pas le mouvement des premiers astres : entièrement distinctes et différentes entre elles, elles sont attachées à différents globes, et n'observent pour ainsi dire qu'un ordre désordonné. En-deçà comme au-delà sont encore d'autres constellations qui en raison de cette même nature sont crues n'être sujettes à aucune erreur : brillantes conductrices de mille autres clartés, elles entretiennent à la voûte si pure des cieux comme un brillant diadème de douce et sainte lumière. Sept étoiles, signalées chacune par le nom d'une divinité, sont fixées à autant de globes, et sont placées graduellement les unes au-dessus des autres, de telle façon que la plus élevée soit plus puissante que son inférieure. Unies réciproquement par des attractions mutuelles, elles se rattachent encore à l'ensemble de ces mondes, où rien, comme on dit, ne marche à l'aventure. Ici est le globe de Phénon, que nous appelons Saturne ; après lui, en deuxième, le globe de Phaéthon, que nous nommons Jupiter ; en troisième lieu Pyroéis, dit par beaucoup d'astronomes étoile d'Hercule,