Page:Œuvres complètes d’Apulée (éd. Garnier), tome 2, 1883.djvu/42

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les prés de tapis de verdure ; apprit aux oiseaux à voler, aux serpents à ramper, aux bêtes a courir, à l'homme à marcher.

Chapitre 11

XI. Car on peut faire une comparaison : les pauvres gens qui habitent un héritage stérile, un sol rocailleux, des roches nues et des broussailles, ne trouvant aucun fruit dans leur triste séjour et ne recueillant aucune production d'une terre où ne pousse qu'une stérile avoine et que la triste ivraie, vont, dans leur indigence, voler le bien des autres et cueillir les fleurs des voisins pour mêler ces fleurs à leurs chardons. Pareillement fait celui dont le propre fonds est stérile en vertus.

Chapitre 12

XII. Le perroquet est un oiseau de l'Inde, dont la grosseur est, à fort peu de chose près, celle du pigeon. Mais il n'a pas la couleur du pigeon : ce n'est pas cette blancheur de lait, ou cette teinte bleuâtre, ou la combinaison de ces deux nuances, tantôt avec un jaune pâle, tantôt avec un gris cendré. Le plumage du perroquet est vert depuis la naissance des plumes jusqu'à l'extrémité des ailes ; il n'y a que sa gorge qui fasse disparate : elle est entourée d'un cercle de vermillon, semblable à un collier d'or, et ce riche éclat brille également sur sa tête en forme de diadème.