Page:Œuvres complètes d’Apulée (éd. Garnier), tome 2, 1883.djvu/52

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XVI. Avant de commencer, illustres primats de l'Afrique, à vous remercier de la statue dont vous avez fait pour moi la demande si honorable quand j'étais au milieu de vous, et que vous m'avez décernée avec une faveur si bienveillante pendant mon absence ; je veux d'abord vous instruire du motif pour lequel j'ai été plusieurs jours éloigné de la présence de mon auditoire, et pour lequel je suis allé aux eaux Persiennes, où l'on trouve agréablement le plaisir de la natation quand on se porte bien, la guérison quand on est malade. En cela, j'obéis à la loi que je me suis imposée, de vous rendre compte de tous les instants d'une vie qui vous est irrévocablement et à jamais consacrée : rien de si important, rien de si frivole ne sera fait par moi, que je ne le soumette à votre connaissance et à votre jugement. Pour revenir donc aux motifs qui m'ont tout à coup écarté de votre illustre présence, je vous rapporterai l'exemple d'une aventure presque exactement semblable, et dont le héros fut le comique Philémon.