Page:Œuvres complètes de Condillac, VI.djvu/637

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n’en connaissons aucune essence. Il faut s’assurer des connaissances qu’on a à cet égard. Quand on ne connaît aucune essence, il ne reste qu’à faire l’énumération des qualités. Nous ne connaissons l’essence véritable ni du corps ni de l’âme. Nous en connoissons l’essence seconde. L’essence seconde du corps ne peut être identique avec l’essence seconde de l’âme. De l’essence seconde de l’âme, il s’ensuit que la réflexion n’est qu’une manière de sentir. Il s’ensuit encore que l’âme est une substance simple. Avantage de la méthode qu’on a suivie dans les raisonnemens précédens.

Chap. iv. — De l’évidence de sentiment.
Page 36.

Il est difficile de remarquer tout ce qu’on sent. Il est difficile de s’assurer de l’évidence de sentiment. Parce que nous supposons ce qui n’y est pas. Parce que nous nous déguisons ce qui est en nous. Il y a cependant des moyens pour s’assurer de l’évidence de sentiment.

Chap. v. — D’un préjugé qui ne permet pas de s’assurer de l’évidence de sentiment.
Page 43.

Pour s’assurer de l’évidence de sentiment, il faut apprendre à ne pas confondre l’habitude avec la nature. L’âme acquiert ses facultés comme ses idées. Il faut juger des qualités que nous croyons avoir toujours eues, par celles que nous savons avoir acquises. Comment nous pouvons juger de ce que nous avons acquis dès les premiers momens de notre vie.

Chap. vi. — Exemples propres à faire voir comment on peut s’assurer de l’évidence de sentiment.
Page 48.
première question. — Premier exemple.
Idem.
seconde question. — Second exemple.
Page 50.
troisième question. — Troisième exemple.
52.
autres questions. — Quatrième exemple.
53.