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Page:Œuvres complètes de Condillac, tome 5 - Traité des animaux, 1803.djvu/11

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PRÉFACE


Il seroit peu curieux de savoir ce que sont les bêtes, si ce n’étoit pas un moyen de connoître mieux ce que nous sommes. C’est dans ce point de vue qu’il est permis de faire des conjectures sur un tel sujet. S’il n’existoit point d’animaux, dit M. de Buffon, la nature de l’homme seroit encore plus incompréhensible. Cependant il ne faut pas s’imaginer qu’en nous comparant avec eux, nous puissions jamais comprendre la nature de notre être : nous n’en pouvons découvrir que les facultés, et la voie de comparaison peut être un artifice pour les soumettre à nos observations.

Je n’ai formé le projet de cet ouvrage, que depuis que le Traité des Sensations a paru ; et j’avoue que je n’y aurois peut-être jamais pensé, si