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Page:Œuvres complètes de Condillac, tome 5 - Traité des animaux, 1803.djvu/160

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cet égard, n’autorise pas à recourir à des sistêmes imaginaires ; il seroit bien plus sage au philosophe de s’en reposer sur Dieu et sur sa justice.

Concluons que, quoique l’ame des bêtes soit simple comme celle de l’homme, et qu’à cet égard il n’y ait aucune diférence entre l’une [510] et l’autre, les facultés que nous avons en partage, et la fin à laquelle Dieu nous destine, démontrent que si nous pouvions pénétrer dans la nature de ces deux substances, nous verrions qu’elles diferent infiniment. Notre ame n’est donc pas de la même nature que celle des bêtes.

Les principes que nous avons exposés dans ce chapitre et dans le précédent, sont les fondemens de la morale et de la religion naturelle. La raison, en les découvrant, prépare aux vérités dont la révélation peut seule nous instruire ; et elle fait voir que la vraie philosophie ne sauroit être contraire à la foi.


===Chapitre VIII.