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Page:Œuvres complètes de Condillac, tome 5 - Traité des animaux, 1803.djvu/96

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suivant les besoins, se lient étroitement les unes aux autres : le sistême de ses connoissances est formé.

Mais les mêmes plaisirs n’ont pas toujours pour lui le même attrait, et la crainte d’une même douleur n’est pas toujours également vive ; la chose doit varier suivant les circonstances. Ses études changent donc d’objets, et le sistême de ses connoissances s’étend peu-à-peu à diférentes suites d’idées.

Ces suites ne sont pas indépendantes : elles sont au contraire liées les unes aux autres et ce lien est formé des idées qui se trouvent dans chacune. Comme elles sont et ne peuvent être que diférentes combinaisons d’un petit nombre de sensations, il faut nécessairement que plusieurs idées soient communes à toutes. On conçoit donc qu’elles ne forment ensemble qu’une même chaîne.

Cette liaison augmente encore par la nécessité où l’animal se trouve de se retracer à mille reprises ces diférentes suites d’idées. Comme chacune doit sa naissance à un besoin particulier, les besoins qui se