Page:Œuvres complètes de Delphine de Girardin, tome 6.djvu/288

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M. de Saint-Iriex.

Un instant, madame… un instant… Je voudrais…

Madame de Blossac.

Voici la réponse du médecin ; il consent à donner ses soins à nos pauvres malades.

M. de Saint-Iriex.

Des propos sur mademoiselle de Clairmont !… (À part.) Oh ! mais ceci me regarde. (Haut.) Et de quelle nature ?

Madame de Blossac.

Une histoire impossible. — Voilà, monsieur le président, une demande d’admission : une pauvre femme du faubourg du Roule désire faire entrer son fils…

Madame Duvernois.

Il n’a pas les conditions voulues.

Des Tourbières.

Il n’est pas épileptique ?

Madame Duvernois.

Il a seulement un tic nerveux.

Madame de Blossac.

Allons, madame Duvernois, il faut être indulgente.

Des Tourbières.

Fermons les yeux. (À part.) Une œuvre de charité saupoudrée de calomnie, cela devient piquant.

M. de Saint-Iriex.

On prête des aventures à mademoiselle de Clairmont ?

Madame de Blossac.

Des aventures, non… une seule, et c’était bien assez. Quand on me parlait de ces choses-là, moi, qui la connais, j’étais indignée !

M. de Saint-Iriex.

Les personnes que nous croyons connaître sont souvent celles qui se cachent le plus de nous ; et si cette demoiselle a des intrigues, certes, ce n’est pas vous, ce n’est pas madame de Blossac qu’elle choisira pour confidente.

Madame Duvernois.

Non certainement.

Madame de Blossac.

Non, mais elle n’a rien à confier… je répondrais d’elle. Et vous voyez que les odieuses calomnies dont on a voulu flétrir son nom ne lui ont fait aucun tort, puisque tout cela