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Page:Œuvres complètes de Delphine de Girardin, tome 6.djvu/426

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Octave.

Non, madame, elle s’obstine à rester.

Madame des Aubiers.

Ah !… Et vous, vous partez ?

Octave.

Veuillez me permettre de prendre congé de vous… Adieu, madame.

(Il sort.)
Blanche à part.

Il s’en va… c’était trop de bonheur !

(Elle s’assied sur le canapé au fond, à gauche ; elle pleure.)

Scène XX.

MADAME DES AUBIERS, BLANCHE.
Madame des Aubiers

Comme il est embarrassé, honteux auprès de moi !… il a l’air de me demander pardon de n’être pas heureux. Il n’y a que le retour d’un rival qui puisse le décourager ainsi… Oui, c’est cela ! Lui, il me cache son chagrin… eux me cachent leur joie ! Oh ! je veux tout savoir !… je pourrai supporter ce bonheur, mais je ne peux plus supporter cette espérance folle… c’est leur joie que je veux. (Apercevant Blanche qui essuie ses yeux.) Elle est tout en larmes… Malheureuse ! je me suis trompée !

(Elle tombe sur un fauteuil, à droite.)
Blanche accourant vers elle.

Maman, vous êtes souffrante… maman… oh ! comme tes mains sont froides ! Tu es malade… veux-tu que…

Madame des Aubiers

Blanche, pourquoi pleures-tu ?

Blanche effrayée.

Mais depuis le… le départ de mon frère, je ne peux plus dire adieu à quelqu’un sans pleurer.

Madame des Aubiers

Ah ! je suis folle ! je demande pourquoi on pleure !… Mais à qui as-tu dit adieu ?

Blanche avec embarras.

À Octave….

Madame des Aubiers

Ah ! c’est vrai, elle l’aime… je l’avais oublié !… Pauvre