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Page:Œuvres complètes de Delphine de Girardin, tome 6.djvu/431

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Madame des Aubiers

Mais… le bonheur se trahit dans tout ton être… oui, oui, l’éclat de tes yeux… ce rayonnement… Adrien t’a regardée !… Il est ici !

Mathilde.

Calmez-vous… non… non.

Madame des Aubiers.

Tu mens !…

Mathilde.

Je vous jure…

Madame des Aubiers.

Tu mens !… Tu l’as revu !

Mathilde.

Qui peut vous faire croire ?…

Madame des Aubiers.

Regarde donc comme tu es belle !

Mathilde.

Eh bien, je l’ai revu ! Mais vous ne pourrez le revoir que demain.

Madame des Aubiers.

Je ne t’écoute plus ! (Octave et Blanche paraissent au fond et viennent à elle pour la calmer.) Je n’écoute plus rien… Adrien ! mon enfant !… je sais que tu es là… Viens, viens donc… Adrien !

Adrien ébranlant la porte de sa chambre, mais ne paraissant pas encore.

Ma mère !

Madame des Aubiers.

Ah !… sa voix !…

{Elle tombe dans les bras de ceux qui l’entourent. — À ce moment, Adrien ouvre la porte de sa chambre : à la vue de sa mère il s’arrête.)

Scène XXIII.

ADRIEN, OCTAVE, MADAME DES AUBIERS, BLANCHE, MATHILDE, NOËL.
Adrien.

Je n’ose…

Mathilde allant à Adrien.

Courage !…

Madame des Aubiers.

Mon Dieu !… (Adrien s’élance vers sa mère, qui le repousse du geste avec un effroi plein de tendresse. Adrien tombe à genoux, madame des Aubiers le