où j’ai envie de quitter tout, de me dénoncer, de me livrer, pour aller la manger de caresses !… oh ! l’embrasser ! l’embrasser !… Sais-tu, Julie, quand nous la reverrons ?… Il faudra me surveiller… en l’embrassant je l’étoufferais !…
Calme-toi… je te le disais bien, que tu deviendrais enragé si je te parlais d’elle.
Eh bien, qu’as-tu appris de cette chère créature ?… Me voilà tranquille.
Elle est belle comme un ange… elle est très-grandie… elle a bonne mine, malgré son chagrin.
Crois-tu qu’elle me reconnaîtrait avec mes grandes moustaches ?… ça me change tellement, que…
Ah ! tu as beau te déguiser… C’est comme moi… quand je dis que je ne l’aime plus.
Pauvre enfant ! ça doit lui sembler drôle d’être détestée…
Par moi !… aussi elle ne s’y accoutume pas… elle s’est mise en colère quand Finot lui a parlé de mon civisme.
Pauvre petit chou ! elle ne doit pas aimer le civisme.
Non, et elle a corrompu Finot pour avoir de mes nouvelles… on lui avait dit que j’étais malade !…
Corrompu !… comment cela ?
Elle lui a donné toutes ses cerises.
Cher amour ! elle qui est si gourmande !
C’est ce que j’ai dit tout de suite.
Ma pauvre femme ! quel supplice tu t’imposes pour moi…