de la peine à me retourner… (il sort de l’armoire.) Eh bien, le prétendu ?
Il demande le divorce à grands cris.
Déjà ! comment, vous en êtes là… au second divorce ?
Non, monsieur, ce n’est encore que le premier, le nôtre… Il va venir chercher l’acte, qui n’est pas prêt.
Ce n’est pas ma faute, moi, j’y ai travaillé jusqu’à une heure du matin… il fallait le copier.
Je l’ai copié, mais il y manque une page.
La page des griefs ? je l’ai laissée en blanc… je ne pouvais pas passer toute la nuit à chercher mes défauts et vos griefs, madame.
Tiens, sois gentil… écris tout de suite ; que je le lui donne aujourd’hui…
Quel empressement ! ce doit être un homme bien aimable que mon remplaçant… Et moi qui ne connais pas le prétendu de ma femme !
Voyons, vite, les griefs…
Comme c’est rédigé, ça ! c’est un chef-d’œuvre… C’est dommage…
Que ce ne soit pas sérieux et que ce soit inutile !
Oh ! ce n’est pas inutile, prends-y garde : nous ne serons plus mariés, nous ne pourrons plus rien… Par exemple, nous ne pourrons plus avoir d’enfants… légitimes.
Ah ! mon Dieu, il ne faut pas plaisanter avec le divorce !…