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Page:Œuvres complètes de Delphine de Girardin, tome 6.djvu/492

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Je lui donnerai l’acte pour gagner du temps et pour que tu puisses partir… mais le signer… jamais !

De Langeais.

Enfin, madame, quels sont les griefs que vous désirez avoir contre moi.

Julie.

J’ai cherché, je n’ai rien trouvé, je ne sais pas les bons… ceux que les tribunaux préfèrent… c’est important, ça… Cherchons… tu écriras sur ce papier et je copierai sur l’acte.

De Langeais.

À l’ouvrage… As-tu quelque chose à me donner à manger ?… (Elle prend l’assiette de gâteaux dans l’armoire.) Qui est-ce qui a ouvert l’armoire tout à l’heure ?

Julie.

C’est Rosette… Travaille… Tu n’entends donc rien là dedans ?

De Langeais.

Non, pas quand l’armoire est fermée… il l’a ouverte, et j’ai entendu le mot noces.

Julie.

Oui… dépêche-toi.

De Langeais.

C’est drôle ! l’amant dans la chambre et le mari caché dans l’armoire… c’est nouveau.

Julie.

Les griefs ! les griefs ! vite…

De Langeais.

Ce n’est pas agréable… Alors embrasse-moi pour m’encourager à chercher des méchancetés contre moi. (Il l’embrasse. Elle s’assied très-près de lui.) Voyons, tu as bien quelque reproche à me faire depuis sept ans que…

Julie.

Non… cherchons, c’est sérieux… « Désaccord dans nos sentiments politiques. »

De Langeais.

Oui, j’ai trahi mon mandat… ça ne vaut rien… ce n’est pas un grief de femme.

Julie cherchant, joyeuse.

Tu me laissais manquer de tout !