Scène XVI.
Il était temps… je me sentais vaincue… Ah ! comme elle est jolie !… comme j’aurais voulu l’embrasser… Oh ! son petit fichu !… ô cher trésor !… va, je te garderai précieusement (Elle couvre de baisers le fichu.) Ma pauvre enfant ! ma chère petite Jeanne !…
Ah !… je savais bien, moi, que tu m’aimais !
Toujours, toujours !… je n’ai plus de courage !…
Maman… maman… je t’ai retrouvée !… mais je serai bien sage, je cacherai à tout le monde que tu m’aimes, je ferai semblant d’avoir du chagrin… Quel bonheur !… le bon Dieu m’a écoutée… tous les soirs je le prie pour que tu recommences à nous aimer, maman !…
Scène XVII.
Cette petite voix… ah !… ma fille !… je n’y tiens plus !… (Il s’élance follement et enlève l’enfant dans ses bras.) Cela m’est égal, je serai guillotiné, mais je l’embrasserai, !… elle est trop gentille !…
Lui !… lui !… oh ! que je suis contente !…
Tais-toi, ne nomme pas ton père… c’est pour le cacher que je fais semblant de te haïr… ô ma fille, si tu dis un seul mot, nous sommes tous perdus !…
N’ayez pas peur… je ferai comme Fanny de Clermont, qui