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Page:Œuvres complètes de Florian, Fauché-Borel, 1793, tome 9 - fables.djvu/23

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arbres, des hommes, il faut toujours qu’ils commencent par me dire ce dont il s’agit, qu’ils m’intéressent à une situation, à un événement quelconque, et qu’ils finissent par me laisser satisfait, soit de cet événement, soit quelquefois d’un simple mot, qui est le résultat moral de tout ce qu’on a dit ou fait. Il me seroit aisé, si je ne craignois d’être trop bavard, de prendre au hasard une fable de La Fontaine, et de vous y faire voir l’avant-scène, l’exposition, faite souvent par un monologue, comme dans la fable du Berger et son Troupeau ; l’intérêt commençant avec la situation, comme dans la Colombe et la Fourmi ; le danger croissant d’acte en acte, car il y en [1]de plusieurs actes, comme l’Alouette et ses Petits avec le Maître d’un champ ; et le dénoûment enfin, mis quelquefois en spectacle, comme dans le Loup devenu berger, plus communément en simple récit.

Cela posé, comme le fabuliste ne peut être aidé par de véritables acteurs, par le prestige du théâtre, et qu’il doit

  1. a