C’est une leçon bien longue à apprendre que celle-ci : Voulez-vous prospérer ? laissez prospérer votre clientèle.
Mais quand elle sera sue, chacun cherchera son bien dans le bien général. Alors, les jalousies d’individu à individu, de ville à ville, de province à province, de nation à nation, ne troubleront plus le monde.
Plusieurs journaux m’ont attaqué devant vous. Ne voudrez-vous pas lire ma défense ?
Je ne suis pas défiant. Quand un homme écrit ou parle, je crois qu’il pense ce qu’il dit.
Pourtant, j’ai beau lire et relire les journaux auxquels je réponds, il me semble y découvrir de tristes tendances.
De quoi s’agissait-il ? de rechercher ce qui vous est le plus favorable, la restriction ou la liberté.
Je crois que c’est la liberté, — ils croient que c’est la restriction ; — à chacun de prouver sa thèse.
Était-il nécessaire d’insinuer que nous sommes les agents de l’Angleterre, du Midi, du Gouvernement ?
Voyez combien la récrimination, sur ce terrain, nous serait facile.
Nous sommes, disent-ils, agents des Anglais, parce que quelques-uns d’entre nous se sont servis des mots meeting, free-trader !
Et ne se servent-ils pas des mots drawback, budget ?
Nous imitons Cobden et la démocratie anglaise !
Et eux, ne parodient-ils pas Bentinck et l’aristocratie britannique ?
- ↑ Ce chapitre est tiré du Courrier français (n° du 18 septembre 1846), dont les colonnes furent ouvertes à l’auteur pour repousser les attaques de l’Atelier. Ce ne fut que deux mois plus tard que parut la feuille du Libre-Échange. (Note de l’éditeur. )