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Page:Œuvres complètes de François Villon.djvu/136

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POÉSIES DIVERSES

Et au Fils de Dieu s’aloua :
On doit dire du bien le bien.
  
Envoyée de Jhesucrist,
Rappelles sà jus, par deçà,
Les povres que Rigueur proscript
Et que Fortune betourna.
Cy sçay bien comment y m’en va !
De Dieu, de vous, vie je tien…
Benoist celle qui vous porta !
On doit dire du bien le bien.
  
Cy, devant Dieu, fais congnoissance,
Que creature feusse morte,
Ne feust vostre doulce naissance,
En charité puissant et forte,
Qui ressuscite et reconforte
Ce que Mort avoit prins pour sien.
Vostre présence me conforte :
On doit dire du bien le bien.
  
Cy vous rens toute obéissance,
A ce faire Raison m’exorte,
De toute ma povre puissance ;
Plus n’est deul qui me desconforte,
N’autre ennuy de quelque sorte.
Vostre je suis et non plus mien ;
Ad ce droit et devoir m’enhorte :
On doit dire du bien le bien.
  
O grace et pitié très immense,
L’entrée de paix et la porte,
Some et benigne clemence,
Qui noz faultes toult et supporte,