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XXII. S’ENSUIT
LE MONOLOGUE
DU
FRANC ARCHIER DE BAIGNOLLET
AVEC SON EPITAPHE.


Cest à meshuy ! J’ay beau corner !
Or ça, il s’en fault retourner,
Maulgré ses dentz, en sa maison
Si ne vis-je pieça saison
Où j’eusse si hardy couraige
Que j’ay ! Par la morbieu ! j’enraige
Que je n’ay à qui me combatre…
Y a-il homme qui à quatre,
Dy-je, y a-il quatre qui vueillent
Combatre à moy ? Se tost recueillent
Mon gantelet ; vela pour gaige !
Par le sang bleu ! je ne crains paige,
S’il n’a point plus de quatorze ans.
J’ay autresfoys tenu les rencz,
Dieu Mercy ! et gaigné le prix
Contre cinq Angloys que je pris,