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Page:Œuvres complètes de François Villon.djvu/78

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Aussy pour son official,
Qui est plaisant et advenant,
Que faire n’ay du remenant ;
Mais du petit maistre Robert ?…
Je les ayme, tout d’ung tenant,
Ainsi que faict Dieu le Lombart.

LXV.

Si me souvient, à mon advis,
Que je feis, à mon partement,
Certains lays, l’an cinquante six,
Qu’aucuns, sans mon consentement,
Voulurent nommer Testament ;
Leur plaisir fut, et non le mien :
Mais quoy ! on dit communement,
Qu’un chascun n’est maistre du sien.

LXVI.

S’ainsi estoit qu’aulcun n’eust pas
Receu les lays que je luy mande,
J’ordonne que, après mon trespas,
A mes hoirs en face demande ;
Qui sont-ilz ? si on le demande :
Moreau, Provins, Robin Turgis ;
De moy, par dictez que leur mande,
Ont eu jusqu’au lict où je gys.

LXVII.

Pour le revoquer ne le dy,
Et y courust toute ma terre ;
De pitié en suys refroidy,
Envers le bastard de la Barre :
Parmy ses trois gluyons de foerre,
Je luy donne mes vieilles nattes ;