Page:Œuvres complètes de François Villon.djvu/79

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Bonnes seront pour tenir serre,
Et soy soustenir sur ses pattes.

LXVIII.

Somme, plus ne diray qu’ung mot,
Car commencer veuil à tester :
Devant mon clerc Fremin, qui m’ot
(S’il ne dort), je vueil protester,
Que n’entends homme detester,
En ceste presente ordonnance ;
Et ne la vueil manifester
Sinon au royaulme de France.

LXIX.

Je sens mon cueur qui s’affoiblist,
Et plus je ne puys papier.
Fremin, siez-toy près de mon lict,
Que l’on ne me viengne espier !
Prens tost encre, plume et papier,
Ce que nomme escryz vistement ;
Puys fais-le partout copier,
Et vecy le commancement.


Ici commance Villon à tester.

LXX.

Au nom de Dieu, Père eternel.
Et du Filz que Vierge parit,
Dieu au Père coeternel,
Ensemble et du Sainct Esperit,
Qui saulva ce qu’Adam perit,
Et du pery pare les Cieulx…