Page:Œuvres complètes de François Villon.djvu/82

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Qui m’a esté plus doulx que mère
D’enfant eslevé de maillon ;
Dejetté m’a de maint boillon,
Et de cestuy pas ne s’esjoye,
Si luy requiers à genoillon,
Qu’il m’en laisse toute la joye.

LXXVIII.

Je luy donne ma librairie,
Et le Rommant du Pet au Diable,
Lequel maistre Gui Tabarie
Grossoya, qu’est hom veritable.
Par cayers est soubz une table.
Combien qu’il soit rudement faict,
La matiere est si très notable,
Qu’elle amende tout le meffaict.

LXXIX.

Item, donne à ma bonne mère
Pour saluer nostre Maistresse,
Qui pour moy eut douleur amère,
Dieu le sçait, et mainte tristesse ;
Autre chastel ou fosteresse
N’ay où retraire corps et ame,
Quand sur moy court male destresse,
Ne ma mère, la povre femme !