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Page:Œuvres complètes de François Villon.djvu/87

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LXXXIV.

Item, à maistre Ythier, marchant,
Auquel mon branc laissay jadis,
Donne (mais qu’il le mette en chant),
Ce lay, contenant des vers dix ;
Et aussi ung De profundis
Pour ses anciennes amours,
Desquelles le nom je ne dis,
Car il me herroit à tousjours.


LAY OU PLUSTOST RONDEAU.

Mort, j’appelle de ta rigueur,
Qui m’as ma maistresse ravie,
Et n’es pas encore assouvie,
Se tu ne me tiens en langueur.
Onc puis n’euz force ne vigueur ;
Mais que te nuysoit-elle en vie,
Mort ?

Deux estions, et n’avions qu’ung cueur ;
S’il est mort, force est que devie,
Voire, ou que je vive sans vie,
Comme les images, par cueur,
Mort !

LXXXV.

Item, à maistre Jehan Cornu,
Autres nouveaux lays luy vueil faire,