Page:Œuvres complètes de Maximilien de Robespierre, tome 1.djvu/247

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Dans tous les temps ne fut qu’un sot,
  J’en atteste l’histoire,
  Ce sage effronté,
  Cynique vanté,
 Me parait bien stupide.
  Ô[1] le beau plaisir
  D’aller se tapir
Au fond d’un tonneau vuide.

Encore[2] s’il eût été plein.
  Quel sort digne d’envie[3],
Alors dans quel plaisir divin
  Aurait coulé sa vie !
  Il aurait eu droit
  De braver d’un roi
  Tout le faste inutile[4],
  Au plus beau palais
  Je préférerais
  Un si charmant azile.

Quand[5] l’escadron audacieux

    Et me fache et m’étonne.
    Oh ! le beau plaisir
    D’aller se tapir
    Dans le fond d’une tonne !
    Éd. Jean-Bernard, point d’exclamation.

  1. Éd. Paris et Barbier oh !
  2. Éd. Paris et Barbier, variante que voici :

    Oui, ce philosophe inhumain,
    Dans sa coupable audace,
    De plus de cent flacons de vin
    Osait tenir la place.
    Ô Dieu des caveaux,
    Des sacrés tonneaux
    On profane l’enceinte ;
    Viens, ton thyrse en main,
    Chasser ce vilain
    De ta demeure sainte.
    Éd. Paris, virgule.
  3. Éd. Paris, point d’exclamation.
  4. Point.
  5. Éd. Paris et Barbier, variante des deux vers suivants :
    Quand des Titans ambitieux
    L’escadron téméraire
    etc…