Page:Œuvres complètes de Platon (Chambry), tome 1.djvu/141

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efl|12}}, fils de Calliadès, instruits par Zénon13. Moyennant cent mines payées à Zénon par chacun d’eux, ils sont devenus habiles et renommés.

ALCIBIADE

Non, par Zeus, je ne puis en citer.

SOCRATE

Laissons cela, et revenons à toi : quels sont tes projets ? Veux-tu rester dans l’état où tu es à présent ou prendre un peu soin de toi ?

ALCIBIADE

XV. — Nous en parlerons ensemble, Socrate. Quant à ce que tu viens de dire, je l’entends bien et je suis d’accord avec toi. Oui, nos politiques, à l’exception d’un petit nombre, me paraissent être des ignorants.

SOCRATE

Et quelle conséquence en tires-tu ?

ALCIBIADE

C’est que, s’ils étaient cultivés, quiconque entreprendrait de lutter contre eux devrait s’instruire et s’exercer avant d’affronter de tels athlètes. Mais puisque, tout incultes qu’ils sont, ils ne laissent pas de se lancer dans la politique, qu’est-il besoin de s’exercer et de se donner de la peine pour s’instruire ? Pour moi, je suis sûr que par mes dons naturels je les dépasserai de fort loin.

SOCRATE

Oh ! oh ! excellent jeune homme, quel propos viens-tu de lâcher ! Comme il est indigne de ta beauté et de tes autres avantages !

ALCIBIADE

Que veux-tu dire au juste et qu’as-tu en vue, Socrate ?

SOCRATE

J’en suis fâché pour toi et pour mon amour.

ALCIBIADE

De quoi donc ?