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Page:Œuvres complètes de Salluste (trad. Durozoir), 1865.djvu/218

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(120). Ni la cruauté ni l’avarice du consul.

Salluste, en excusant la conduite atroce de Marius, donne la mesure de la politique romaine, qui, dans l’intérêt de l’État, se croyait tout permis contre les ennemis du dehors. C’est ce qui a fait dire au P. d’Otteville : « Périssent la politique et ses lois si elles autorisent une conduite aussi barbare ! »

(121. Un Ligurien.

Les habitants de la Ligurie étaient extrêmement agiles, comme tous les montagnards. Frontin (liv. III, ch. IX) a fait un abrégé de tout cet endroit de Salluste.

(122). ..... Les centurions.

Cette expression de Salluste, qui cehturiis prmerant, a fait croire à quelques commentateurs que quatre centuries avaient été détachées avec leurs chefs pour accompagner le Ligurien ; mais Cortius arelevé cette erreur. Dix hommes seulement furent chargés de cette entreprise, au succès de laquelle un plus grand nombre aurait été un obstacle. C’est pour ce motif que Marius désignait cinq musiciens, qui, avec le bruit deieurs Instruments, devaient porter la frayeur parmi les Numides. Cependant"il est juste d’bhsèrvcr que Frontin dit que les soldats les plus agiles concoururent avec les centurions et les musiciens à cette périlleuse tentative ; mais de cette addition d’un petit nombre d’hommes, à quatre cents, il y a une différence notable. En effet, le Ligurien aurait-il putrûuver la forcé de rendre à quatre cents soldats tous les services qùê Salluste ënumère ? Et les faibles appuis qui purent résister au pûids’de dix oii-quinze hommes, ne se seraient-ils pas écroulés sous le fardeau successif de quatre cents ?

(123). ..... Former la tortue.

Cette manœuvre consistait à ce que ; les soldats, serrant et disposant leurs rangs en conséquence, élevassent et joignissent leurs boucliers sur-leurs têtes, de manière à être tous à l’abri des traits de l’ennemi, comme là tortue sous ses écailles. L’assemblage de la tortue était si serré, que de fort lourds fardeaux ne parvenaient pas à