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Page:Œuvres complètes de Salluste (trad. Durozoir), 1865.djvu/305

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NOTES DE LA CONJURATION DE CATILINA.

(52) … Fulvie.

« Florus, qui la nomme une très-vile courtisane, dit le président de Brosses, a sans doute moins égard à sa naissance qu’à ses mœurs. »

(53) … L’envie et l’orgueil se turent.

Salluste fait des réflexions analogues au sujet de l’élection de Marius, dans la Guerre de Jugurtha (ch. LXIII).

(54) … Mallius.

Ainsi l’ont écrit Plutarque, Dion Cassius, Appien et d’antiques inscriptions : cependant les manuscrits de Salluste portent Manlius. C’était un vieil officier qui s’était distingué dans les guerres de Sylla, et qui, après y avoir gagné d’immenses richesses, les avait dissipées dans la débauche.

(55) … Quelques femmes.

Appien nous apprend que Catilina tira beaucoup d’argent des femmes de cette espèce, dont plusieurs ne s’étaient engagées dans le complot que par l’espoir de devenir bientôt veuves.

(56) … Sempronia.

D’une ancienne et illustre maison plébéienne, Sempronia avait épousé Decimus Junius Brutus, consul en 677, dont elle eut un fils du même nom, qui fut un des meurtriers de César.

(57) … D’une audace virile.

L’esprit hardi d’une femme voluptueuse, telle qu’était Sempronia, dit Saint-Évremont, eût pu faire croire que son audace allait à tout entreprendre en faveur de ses amours ; mais, comme cette sorte de hardiesse est peu propre pour les dangers où l’on s’expose dans une conjuration, Salluste explique d’abord ce qu’elle est capable de faire par ce qu’elle a fait auparavant : quæ multa sæpe, etc. Voilà l’espèce de son audace exprimée. Il la fait chanter et danser, non avec les façons, les gestes et les mouvements qu’avaient à Rome les chan-