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Page:Œuvres complètes de Salluste (trad. Durozoir), 1865.djvu/304

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SALLUSTE.

(46) … Clients de C. Pompée.

L’Espagne était pleine de gens dévoués à Pompée, qui longtemps y avait commandé. Asconius parle comme Salluste sur ce fait dans ses remarques sur le discours de Cicéron, in Toga candida. Mais, selon Tacite (Annales, liv. IV), Pison périt par la main des habitants de Termeste, où il avait voulu enlever les deniers publics.

(47) … Si votre courage.

Le président de Brosses observe avec raison que ce discours est du nombre de ceux que l’historien a visiblement composés ; car il est clair qu’il n’a pu savoir ce qui s’était dit dans les conférences nocturnes des conjurés.

(48) … Deux palais ou plus à la suite l’un de l’autre.

Ces paroles de Salluste rappellent ce passage d’Isaïe (ch. v, ℣ 8) : « Malheur à vous, qui joignez des maisons à des maisons, et qui ajoutez terres à terres, jusqu’à ce qu’enfin le lieu vous manque ! »

(49) … P. Sittius de Nucérie.

Ayant été expulsé de Rome pour quelque méfait, il ramassa une petite armée, avec laquelle il passa d’Espagne en Afrique, où il se maintint jusqu’au temps de la guerre civile entre César et Pompée. Il rendit de grands services au premier en Numidie, et finit par être tué en trahison par l’Africain Arabion, fils du roi Manassès.

(50) … C. Antonius.

Il fut surnommé Hybrida, le Métis, fils de Marc Antoine le célèbre orateur, et oncle de Marc Antoine le triumvir.

(51) … Remplies de sang humain.

Plutarque et Florus rapportent positivement ce fait, ainsi que Dion Cassius. Cependant le silence absolu de Cicéron sur une circonstance si affreuse forme, selon de Brosses, une preuve négative bien complète que ce fait n’est qu’un conte inventé après coup.