Page:Œuvres complètes de Salluste (trad. Durozoir), 1865.djvu/353

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Je vous ai exposé aussi brièvement que possible ce que j’ai cru nécessaire à la république et glorieux pour vous. Il me semble à propos aussi de dire un mot de mes motifs. La plupart des hommes jugent ou se piquent de juger avec assez de sagacité ; et, en effet, pour reprendre les actions ou les paroles d’autrui, tous ont l’esprit merveilleusement éveillé ; ils croient ne jamais parler assez haut ni assez vivement pour manifester leur pensée. J’ai cédé à ce penchant, et je ne m’en repens point : je regretterais davantage d’avoir gardé le silence. En effet, que vous tendiez au but par cette voie ou par une meilleure, j’aurai toujours parlé, j’aurai tenté de vous servir selon mes faibles lumières. Il ne me reste plus qu’à prier les dieux immortels d’approuver vos plans et de les faire réussir.

FIN DES LETTRES A C. CÉSAR.