Page:Œuvres complètes de Salluste (trad. Durozoir), 1865.djvu/395

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

assez favorables. Il marcha ensuite contre Nicon, le principal. chef des pirates, qui,

lxxx.

Accablé de ses pertes, s’était retiré dans la Pamphylie.

Mais, apprenant qu’il avait dépassé le mont Taurus, Servilius

lxxx.

Dirigea sa marche vers Coryque, ville célèbre par sa grotte, et par un bois où croît le safran.

Par la prise de Coryque se terminèrent, cette année, les opérations de Servilius en Cilicie. Cependant son collègue Appius était occupé contre les Mèdes,

lxxxi.

Les féroces Dalmates,

et d’autres peuplades thraces,

lxxxii.

Race indomptable dans les combats, et inaccoutumée à la servitude.

Bien que sa maladie l’eût empêché de partir pour son département aussitôt que Servilius, ses lieutenants

lxxxiii.

Se hâtèrent de faire passer son armée à Dyrrachium.

Appius, rétabli, obtint quelques succès sur les Thraces, et repoussa une tribu d’origine sarmate,

lxxxiv.

Peuple rarement sorti de ses limites,

qui venait cependant de faire une irruption sur les frontières de la Macédoine. Le proconsul les força de demander la paix ; mais ce ne fut pas lui qui en dicta les conditions ; car il mourut, l’année suivante, des fatigues qu’il avait essuyées dans cette campagne.

Un seul homme avait pu résister à la fortune de Sylla : c’était Sertorius, qui égalait Marius en talents militaires, mais le surpassait par des vertus dignes de briller ailleurs que dans des troubles civils. Il s’était distingué dans la guerre qui éclata en Italie,