Page:Œuvres complètes de Salluste (trad. Durozoir), 1865.djvu/394

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Ces forbans se nommaient Ciciliens et Isauriens, parce qu’ils avaient leurs principaux établissements dans l’Isaurie et dans la Cilicie. De tout temps des pirates avaient infesté ces parages ;

lxxiv.

Les Cariens, peuple insulaire fameux par ses pirateries, et qui fut vaincu par Minos.

Mais les pirates ne commencèrent à former une puissance redoutable que lors des troubles civils qui déchirèrent le royaume de Syrie, quand Tryphon, révolté contre Demetrius Nicator, trouva une place d’armes

lxxv.

Dans Coryque,

forteresse de Cilicie, bâtie sur un roc escarpé, d’où les Ciliciens couraient les mers pour s’enrichir par le brigandage.

Servilius, arrivé en Orient, chassa d’abord les pirates d’un château-fort qu’ils occupaient dans l’île de Rhodes.

lxxvi.

Il ne s’embarqua qu’après avoir désarmé les barques de Sida, dont les habitants étaient venus porter secours aux Rhodiens.

Les pirates, vaincus, cherchèrent un refuge

lxxvii.

Dans Olympe et dans Phaselis.

Servilius vint d’abord assiéger Olympe, que défendait Zenicetus, l’un des chefs des pirates. Il plaça son camp sur une hauteur,

lxxviii.

D’où l’on découvrait toutes les campagnes de la Lycie et de la Pisidie.

Olympe ne se rendit qu’après une vigoureuse résistance. Quant à Phaselis, entièrement peuplée de Lyciens, et qui ne s’était livrée aux pirates que par force, elle fit une moins longue défense : toutefois, comme ses trois ports pouvaient offrir aux forbans un asile couvert par la place même, le proconsul la détruisit, en accordant aux habitants des conditions