Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/43

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Ce sont les mêmes vents susurrants ou hurleurs,
La même odeur parmi les herbes reverdies,
Et les mêmes baisers et les mêmes douleurs.

Maintenant les forêts vont s’endormir, raidies
Par les givres, pour leur sommeil de peu d’instants.
Puis, sur l’immensité des plaines engourdies,

Sur la rigidité blanche des grands étangs,
Je verrai reparaître à l’heure convenue ―
Comme un fantôme impitoyable ― le printemps ;

Ô les soleils nouveaux ! la saison inconnue !