Page:Œuvres de Barthélemy et Méry, tome 3, 1831.djvu/112

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Annonce du plaisir la douce lassitude.
Le schall obéissant, dans leurs bras soutenu,
Serre leur taille souple ou presse leur sein nu ;
La flamme est sur leur teint, leur regard étincelle,
Une tiède sueur sur la gaze ruisselle,
Et de leur corps lascif, par la danse excité,
S’exhalent des parfums empreints de volupté.
Au milieu des festins ainsi l’heure s’écoule.
Cependant au dehors une innombrable foule
Demandait à grands cris le moment fortuné
Où doit fuir de son lit le Nil emprisonné ;
Bonaparte préside à la fête nouvelle :
Il paraît au Khalig où le peuple l’appelle,
Sur la rive où, roulant ses mugissantes eaux,
Le grand fleuve ébranlait la digue des canaux.
Jamais le Nil, depuis le vieil âge du monde,
N’avait paru plus beau sur ces bords qu’il inonde ;