Page:Œuvres de Barthélemy et Méry, tome 3, 1831.djvu/144

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Cependant Dufalga, sous la ville assiégée,
Décrit autour du camp sa ligne prolongée ;
Abrités par l’osier arrondi de leurs mains,
Ler muets artilleurs creusent d’étroits chemins ;
D’autres, en serpentant sous ces obliques routes,
Elèvent le gazon qui masquent les redoutes,
Et ce long mur de terre, exhaussé dans la nuit,
De la tour menacée embrasse le circuit.
 Le jour vient ; des canons les rapides volées
Ebranlent les remparts aux cimes crénelées ;
Sous l’effort du boulet qui tourmente leurs flancs,
De gigantesques blocs, assis depuis mille ans,
Tombent broyés en poudre, et la brèche entamée
A ses degrés mouvans semble inviter l’armée.
Mais déjà sur les tours, sur les murs envahis,
Achmet a répandu d’innombrables saphis ;
L’indomptable vieillard, quittant sa cour déserte,