Page:Œuvres de Barthélemy et Méry, tome 3, 1831.djvu/36

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Soldats de l’Orient ! héros républicains,
Qu’a brunis le soleil de ses feux africains ;
Vous, dont le jeune Arabe, avide de merveilles,
Mêle souvent l’histoire aux fables de ses veilles ;
Approchez, vétérans ! A nos foyers assis,
Venez, enivrez-nous d’héroïques récits ;
Contez-nous ces exploits que votre forte épée
Gravait sur la colonne où repose Pompée ;
Reportez un instant sous les yeux de vos fils
Les tentes de la France aux déserts de Memphis ;
Dites-nous vos combats, vos fêtes militaires,
Et les fiers Mamelucks aux larges cimeterres,
Et la peste, fléau né sous un ciel d’azur,
Des guerres d’Orient auxiliaire impur,
Et le vent sablonneux, et le brillant mirage
Qui montre à l’horizon un fantastique ombrage ;
Déroulez ces tableaux à notre souvenir
Jusqu’au jour où, chargés des palmes d’Aboukir,