Page:Œuvres de Barthélemy et Méry, tome 4, 1831.djvu/198

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Je montai sur le pont : et mes mains étonnées
Touchaient de vieux débris gisans au pied des mâts.
Ô navire ! ai-je dit, quelle terre féconde
A vu ton vol ? Madras, Pondichéry, Golconde ?
            Je veux visiter ces climats !
 
De ton beau pélerinage,
Que j’aime à m’entretenir !
Sur ta carte de voyage
Tout point est un souvenir.
Corvette, ton ancre est rousse,
Ton bassin manque d’eau douce,
Ta quille est verte de mousse ;
De bien loin tu dois venir !

— Je viens des brumes du pôle,
Où le globe a ses remparts ;