Page:Œuvres de Barthélemy et Méry, tome 4, 1831.djvu/197

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Notre mer n’est qu’un point sur la carte du globe ;
            Cadix, ouvre-moi l’Océan !

Et rêveur, j’écoutais la guerrière harmonie,
Sous la tour ronde où meurt la vague d’Ionie ;
Là riaient nos soldats venus de Navarin :
Et je plongeais mes yeux vers la ville étagée,
Sur la rive du port par les mâts ombragée,
            Sur notre beau ciel si serein.
 
Alors, doublant ce fort qui s’asseoit sur une île,
Se glissa vers le môle une corvette agile ;
Sur sa poupe, en traits d’or, étincelait son nom ;
D’un funèbre secret messagère fidèle,
Elle entrait, saluant la haute citadelle
            Avec la voix de son canon.

Par la flottante échelle aux rampes goudronnées,