Page:Œuvres de Blaise Pascal, I.djvu/70

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de l’autre, les armes de mon grand pere qui estoient aussy un agneau pascal, dans une bourse de velours bleu, brodée d’agneaux pascals d’argent, qui estoient les esmaux de ses armes.

Quand il eust quitté la Normandie, le roy l’honora de la qualité de conseiller d’Estat[1] ; et il demeura à Paris jusqu’à sa mort qui arriva deux ou trois ans apres ; et il passa ce temps là dans tous les exercices d’une pieté vraiment chrétienne[2]. Aussitost qu’il fut mort, ma tante qui lui avait déclaré son dessein de se faire religieuse et qu’il avait priée de ne le point quitter, se retira dans le monastere où elle a fini ses jours.

  1. Marguerite Perier commet une erreur : les Lettres, dit le P. Guerrier, sont du 27 décembre 1645.
  2. Version du P. Guerrier : « M. Pascal le pere ayant quitté la Normandie en 1648, se retira à Paris où il mena une vie si exemplaire que le curé de Saint-Jean, dans la paroisse duquel il estoit, fit son eloge en chaire, ce qu’il n’avoit jamais fait d’aucun de ses paroissiens. » Le P. Guerrier donne le nom du curé de Saint Jean en Grève ; c’est M. Loisel, qui avait été l’un des approbateurs de la Fréquente Communion d’Arnauld (28 juillet 1643).