version imprimée, nous l’avons retrouvée à la Bibliothèque Mazarine parmi les manuscrits légués par Faugère. Nous serions disposé à penser qu’elle est antérieure à l’édition princeps des Pensées : elle analyse la Lettre sur la mort de M. Pascal le père ; le passage, qui devenait sans objet une fois que le texte en avait été publié dans les Pensées, ne figure pas dans la rédaction imprimée[1]. Sous réserve de signaler dans les notes les endroits où les deux rédactions présentent des différences sensibles, nous suivons naturellement le manuscrit de Faugère. C’est un petit manuscrit in-16 de 82 p. Prosper Faugère l’avait acquis de la Bibliothèque d’A.-A. Renouard, qui le tenait lui-même de Monsieur Dequin (1804). À la dernière page, Renouard avait écrit, sous ses initiales, ces mots : « De la main de l’auteur, ce qui a été vérifié sur les Lettres de Mme Perier. » Je ne sais comment la vérification a été faite ; mais je puis assurer qu’il n’y a aucun rapport entre l’écriture de Mme Perier et l’écriture du manuscrit. Une grossière transposition de pages qui interrompt la continuité du sens dispense d’ailleurs d’insister.
- ↑ Un passage (p. 74) fait pourtant allusion à cette édition de 1670 et au discours de Filleau de la Chaize qui fut écrit en vue de cette édition (nous ne savons pas, il est vrai, à quel date) ; mais ce passage pourrait n’être qu’une parenthèse ajoutée après coup. — La question que nous laissons ainsi indécise serait importante pour fixer la date de la Prière pour le bon usage des maladies, que l’édition princeps rapporte à la jeunesse de Blaise Pascal et Mme Perier aux dernières années de sa vie. Laquelle de ces deux affirmations peut être considérée comme la rectification d’une erreur antérieure ?