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un Journal, les discussions diverses auxquelles donnait lieu l'interprétation des expériences sur le vide. C'est ainsi qu'on trouvera le récit d'une discussion fort vive avec l'auteur des Méditations, qui est nécessairement postérieure au i^ juin 1648. Enfin Roberval marque lui-même une interruption dans sa rédaction ; il lui a fallu attendre plusieurs mois pour pouvoir transmettre à Roberval, en guise de conclusion, les résultats de l'expérience continuelle, dont Mersenne et Descartes avaient conçu le projet en 1647 (vide supra, p. i5i et i65). et de l'expérience du Puy-de-Dôme que Pascal avait orga- nisée. Les dernières pages de la seconde Narration ont été écrites après que la lettre de Perier, du 22 septembre 1648, fût parvenue à Paris. Nous avons dû, pour respecter l'ordre chronologique des textes, séparer, conformément aux indica- tions de Roberval, le corps de la lettre et la conclusion qui ne peut être publiée que postérieurement à la Relation de Perier ^ .
Nous savons que la première lettre de Roberval fut impri- mée, et nous en possédons deux réimpressions faites par les soins du P. Valeriano Magni.La seconde lettre, au contraire, est, jusqu'ici, demeurée inconnue des historiens ; nous n'a- vons même aucun document qui nous permette d'affirmer qu'elle fut effectivement envoyée à son destinataire ; l'incer- titude des conclusions nous porterait à croire que Roberval finit par la laisser à l'état de projet, estimant peut-être à la réflexion que l'expérience du Puy-de-Dôme avait changé trop profondément l'état de la question, au surplus s'en remet- tant à Pascal du soin d'acquitter, par la publication du Récit j la promesse (aite à Des Noyers dans les dernières lignes de la première Narration.
Toujours est-il que cette seconde Narration comble, par un récit de première main, une lacune qui subsistait dans l'his- toire des expériences du vide, et qui correspond précisément
��I. Vide infra, p. SSg.
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