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qu'il prenne ces 2, plus la moitié dont 8 surpasse 2, c'est à dire, plus 3, car 8 surpasse 2 de 6, dont la moitié est 3.

Car, par l'hypothèse, s'il gagne, il emporte 8, c'est à dire, 6 H- 2, et s'il pert, il emporte 2 ; donc ces 2 luy appartiennent en cas de perte et de gain : et par conséquent, par le premier principe, il n'en doit faire aucun party, mais les prendre entières. Mais pour les 6 autres, elles dépendent du hazard ; de sorte que s'il hiy est favorable, il les gagnera, sinon elles revien- dront à l'autre; et par l'hypothèse, il n'y a pas plus de raison qu'elles reviennent à l'un qu'à l'autre : donc le parti est qu'ils les séparent par la moitié, et que chacun prenne la sienne, qui est ce que j'avois proposé.

Donc, pour dire la mesme chose en d'autres termes, il luy appartient le cas de la perte, plus la moitié de la dij]erence des cas de perte et de gain.

Et, partant, sy en cas de perte il lui appartient A, et en cas de gain A-f~B, le party est qu'il prenne

A-h-B. 2

Corollaire second.

Si deux joueurs sont en la mesme condition que nous venons de dire, Je dis que le party se peut faire de cette façon qui revient au mesme : que l'on as- semble les deux sommes de gain et de perte et que le premier prenne la moitié de cette somme ; c'est a dire qu'on joigne 2 avec 8 et ce sera 10, dont la moi- tié 5 appartiendra au premier.

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