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482 ŒUVRES

régler les partys ; de sorte qu'il ne faut proprement avoir égard qu'au nombre des parties qui restent à gagner à l'un et à l'autre, et non pas au nombre de celles qu'ils ont gagnées, puisque, comme nous avons déjà dit, deux joueurs se trouvent en mesme estât quand, jouant en deux parties, l'un en a une à point, que deux qui joûans en douze parties, l'un en a onze à dix .

Il faut donc proposer la question en cette sorte ;

Estans proposez deux joueurs, à chacun desquels il manque un certain nombre de parties pour ache- ver, faire le party.

J'en donneray icy la méthode, que je poursuivray seulement en deux ou trois exemples qui seront si aisez à continuer, qu'il ne sera pas nécessaire d'en donner davantage.

Pour faire la chose générale sans rien obmettre, je la prendray par le premier Exemple qu'il est peut- estre mal à propos de toucher, parce qu'il est trop clair ; je le fais pourtant pour commencer par le commencement; c'est celuy-cy :

Premier cas.

Si à un des joueurs il ne manque aucune partie, et à l'autre quelques-unes, la somme entière appar- tient au premier; car il l'a gagnée, puisqu'il ne luy manque aucune des parties dans lesquelles il la de- voit gagner.

Second cas.

Si à un des joueurs il manque une partie, et à

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